Les déchets : du big bang à nos jours

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Le travail remarquable de Christian Duquennoi publié par les éditions Quae (INRA) dans la collection des carnets des sciences, est un ouvrage de référence à consulter. Il est disponible en cette fin d’année 2015 dans toutes le bonnes librairies.
A lire absolument.

Docteur en sciences biologiques option Ecologie
Ingénieur de recherches du CNRS
Chevalier du Mérite agricole

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Á quels acteurs s’applique la disposition de l’Article D-543-226-1 du Code de l’Environnement

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Réponse : cette disposition, insérée au sein de la « section 13 : Biodéchets » du chapitre II du titre IV du code de l’environnement concerne l’ensemble des acteurs de la chaîne de gestion des biodéchets, et pèse autant sur les producteurs ou détenteurs de ces biodéchets que sur les acteurs de leur gestion.

Elle n’est pas restreinte à la gestion des biodéchets des gros producteurs.

D’après :

Questions/réponses sur les mélanges de biodéchets

Décembre 2017

Direction Générale de la Prévention des Risques

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Déchets : Montpellier Métropole agonise de sa gestion des déchets

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Info

Avec une gestion des déchets catastrophique depuis 50 ans et qui frôle maintenant  l’indécence, Monsieur Meunier ne répond pas aux demandes citoyennes. Il persiste et signe dans des explications ambigües et incompréhensibles.

Comment Monsieur Meunier peut-il nous faire croire un seul instant que l’objectif de ces changements est avant tout environnemental ?

La gestion et la réduction de la fréquence de la collecte des déchets ménagers sont les conséquences d’une incompétence chronique et d’une déresponsabilisation des élus en charge de cette gestion.

Avait-on la possibilité de mettre en place une gestion plus efficace et moins onéreuse ?

La réponse est OUI.

Est-ce que la Métropole est prête à répondre aux problèmes et questions citoyennes?

Onze associations environnementales indépendantes demandent un débat sur  la problématique de la gestion des déchets.

En ouvrant la conférence environnementale le 27 novembre 2014, le Président de la République a demandé au Gouvernement de franchir une nouvelle étape de modernisation et de démocratisation du dialogue environnemental. Il exprimait la nécessité de renforcer la transparence et l’efficacité du débat public et l’association des citoyens aux décisions administratives les concernant, sans allonger les délais des procédures.

Pourquoi Montpellier Métropole n’a pas répondu au programme « Zéro gaspillage et tendre vers Zéro déchet » comme l’a proposé le gouvernement et demandé par les 11 associations environnementales indépendantes ?

Monsieur Philippe Saurel dit vouloir appliquer une démocratie participative à l’écoute des habitants : Est-ce sincère ?

Pourquoi aucun rendez-vous n’a encore été communiqué par la Métropole pour répondre aux associations suite à la demande d’un débat avec son coordonnateur?

Cliquez pour voir le détail des courriers :

Lettre à Monsieur Philippe Saurel

Lettre à Monsieur Cyril Meunier

Le traitement des déchets est l’un des principaux dossiers que doit traiter la nouvelle majorité territoriale.

Ségolène Royal, après son second appel à projet « territoire zéro déchet, zéro gaspillage » du 16 juin 2015, elle renforce aujourd’hui son soutien à ces territoires : le soutien financier qui prendra la forme d’une aide forfaitaire et d’un complément en fonction de la réalisation des objectifs.
Le montant de l’aide pourra atteindre 450 000 € sur trois ans.

« 153 territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage » ont été désignés lauréats lors des appels à projets successifs fin 2014, puis fin 2015. L’appel à projets des territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage » avait pour objectif d’accompagner des collectivités volontaires dans une démarche exemplaire et participative de promotion de l’économie circulaire, via la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux autour des objectifs suivants :

– ne pas gaspiller ;
– limiter au maximum la production de déchets ;
– réemployer localement ;
– valoriser au mieux en respectant la hiérarchie des modes de traitement les déchets qui n’ont pu être évités ;
– recycler tout ce qui est recyclable et limiter au maximum l’élimination ;
– s’engager dans des démarches d’économie circulaire. »

Pour avoir accès à la  liste des 153 territoires « Zéro déchet, Zéro gaspillage »,  cliquez sur :

Liste des 153 territoires lauréats de l’appel à projet (PDF – 62 Ko)

L’objectif de réduire le poids de la poubelle grise de plus de 50% sur cinq ans, c’est possible et réaliste.

Cet objectif répond à une démarche d’économie circulaire, il est parfaitement envisageable, puisqu’il a été réalisé dans de nombreuses régions d’Europe, notamment dans le Nord de l’Italie où des régions entières atteignent des taux de recyclage dépassant 65 % et pouvant aller jusqu’à 87 %, comme la région de Trévise.

Même l’Europe souhaite s’engager le plus rapidement possible dans l’économie circulaire. « En décembre 2015, 11 Etats membres ont écrit à Jean-Claude Juncker pour leur dire tout le bien qu’ils pensaient d’une réforme accélérant le déploiement de l’économie circulaire dans l’Union européenne. »

Un grand point d’interrogation :

« Nouveau Plan Régional Régional de prévention et de gestion des déchets :

La loi n°2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République a été publiée au Journal officiel du 8 août 2015. Elle créé notamment le nouveau plan régional de prévention et de gestion des déchets.

Compétence du président du conseil régional. Le projet de plan régional de prévention et de gestion des déchets est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité du président du conseil régional. 

Concertation sur le projet de plan. Le législateur a entendu tout à la fois conférer un compétence prééminente à la Région pour l’élaboration du plan régional de prévention et de gestion des déchets tout en prévenant le risque de lui donner un pouvoir de tutelle. Ainsi, le projet de plan doit être élaboré en concertation avec des représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements compétents en matière de collecte et de traitement de déchets, de l’Etat, des organismes publics concernés, des organisations professionnelles concernées, des éco-organismes et des associations agréées de protection de l’environnement (lesquelles ?). Le législateur n’a cependant pas souhaité encadrer de manière précise les modalités de cette concertation. »  

Avis de pollution sur la décharge de la Métropole à Castries :

S’il est vrai que cette pollution n’a rien à voir avec la gestion de la collecte, c’est une contre vérité de dire que la décharge de Castries ne reçoit que des déchets inertes. Si c’était exact il n’y aurait pas autant de production de lixiviats et de pollutions.

La réalité, c’est que le problème vient du mauvais fonctionnement de l’usine de méthanisation  « AMETYST » et une règlementation qui permet de stocker des déchets non dépourvus de fermentescibles et qui puent lorsqu’ils arrivent en décharge.

Selon la Loi de 1992, il est interdit d’enfouir autre chose que des déchets « ultimes » depuis l’échéance de 2002. Cependant, l’absence d’obligations réglementaires claires permet une interprétation large du caractère « ultime » de nombreux déchets.  Alors que beaucoup pourraient être recyclés ou compostés, ils sont encore massivement mis en décharge.

Rien ne permet, à ce jour, de dire que ces problèmes sont réellement pris en compte ou qu’ils sont loin d’être derrière nous.

Quel est le constat :

C’est 50 ANS D’UNE GESTION DES DECHETS CATASTROPHIQUE, IRRESPONSABLE ET EXTREMEMENT COUTEUSE LORS DES 12 DERNIERES ANNEES.

Rien ne peut se faire de durable sans l’adhésion et la participation de ses habitants.

Les choix de la gestion des déchets et les coûts affichés par Montpellier Métropole sont supérieurs à la moyenne nationale à qualité de service équivalent, ce qui induit UNE SURFACTURATION DU SERVICE  aux habitants de Montpellier Métropole.

Nous avons démontré et démontrons qu’il est possible de faire mieux et moins onéreux, c’est donc une démocratie confiscatoire qui nous a été imposée puisqu’elle ne permet pas aux citoyens d’être écoutés.

Montpellier/District/Agglomération/Métropole sont responsables de cette mauvaise et coûteuse gestion des déchets.

Par leur inaction, chaque Maire de la majorité ou d’opposition ainsi que l’ensemble des conseillés de Montpellier Métropole qui ont votés favorablement à la dernière Délégation de Service Public (DSP qui a été présentée par Monsieur Meunier)  ou qui ne demandent pas un changement rapide de cette très mauvaise gestion sont également responsables de cette situation.

Est-ce que nos élus nous taxent ?

A vous de juger :

Alors que des enjeux nouveaux apparaissent : pour notre Région, c’est hélas, toujours plus de dépenses, lesquelles sont compensées par toujours plus d’impôts.

Voir tableau du Taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour quelques villes – Année 2010

MONTPELLIER AGGLOMERATION / METROPOLE :  Taux  =  11,25%

Voici le classement des taxes foncières par ville en 2014

Le Forum des villes propose comme chaque année lors de son observatoire annuel différents chiffres et analyses sur l’évolution de la taxe foncière. Parmi ces chiffres on retrouve une comparaison du montant de la taxe foncière dans les 41 grandes agglomérations françaises (plus de 100 000 habitants) et cela pour un couple avec 2 enfants qui possèdent un bien immobilier dont la valeur locative représente 1.5 fois la valeur locative moyenne des biens immobiliers de cette ville.

Voici donc le classement des taxes foncières 2014 de la plus élevée à la plus basse pour ce foyer de référence :

Ville Montant de la taxe foncière en 2014 Évolution par rapport à 2013
Amiens 1 339 € +0.9 %
Montpellier 1 315 € +0.9 %
Nîmes 1 298 € +0.9 %
Le Havre 1 270 € +0.9 %
Orléans 1 266 € +0.9 %
Caen 1 263 € +0.9 %
Perpignan 1 263 € +0.9 %
Angers 1 256 € +0.9 %
Saint-Denis-de-la-Réunion 1 242 € +0.9 %
Saint-Paul-de-la-Réunion 1 220 € +0.9 %
Montreuil 1 195 € +0.9 %
Dijon 1 192 € +1.4 %
Bordeaux 1 189 € +1.2 %
Grenoble 1 179 € +0.8 %
Argenteuil 1 171 € +0.9 %
Rouen 1 161 € +0.9 %
Besançon 1 075 € +0.9 %
Toulouse 1 070 € +0.9 %
Clermont-Ferrand 1 066 € +0.9 %
Toulon 1 045 € +0.9 %
Saint-Denis 1 040 € +0.9 %
Nantes 1 008 € +0.9 %
Nice 1 002 € +0.9 %
Le Mans 988 € +1.9 %
Reims 988 € +0.9 %
Nancy 971 € +0.9 %
Marseille 950 € +6.0 %
Brest 935 € +0.9 %
Limoges 917 € +1.2 %
Rennes 912 € +0.9 %
Saint-Étienne 903 € +0.9 %
Aix-en-Provence 883 € +0.9 %
Tours 810 € +1.4 %
Metz 768 € +1.8 %
Lyon 732 € +0.9 %
Mulhouse 725 € +0.9 %
Strasbourg 695 € +0.9 %
Paris 640 € +0.9 %
Boulogne-Billancourt 618 € +0.9 %
Villeurbanne 605 € +0.9 %
Lille 599 € +0.9 %

Découvrez le classement des taxes d’habitation par ville en 2014

Voici donc le classement des taxes d’habitation 2014 de la plus élevée à la plus basse pour ce foyer de référence :

Ville Montant de la taxe d’habitation en 2014 Évolution par rapport à 2013
Argenteuil 1 441 € +22.2 %
Nîmes 1 273 € +0.8 %
Montpellier 1 256 € +1.0 %
Marseille 1 234 € +0.6 %
Nancy 1 231 € +0.8 %
Montreuil 1 226 € +0.8 %
Rennes 1 224 € +0.9 %
Besançon 1 213 € +0.8 %
Amiens 1 181 € +0.8 %
Perpignan 1 172 € +0.9 %
Bordeaux 1 166 € +0.8 %
Limoges 1 146 € +0.9 %
Brest 1 126 € +0.8 %
Saint-Étienne 1 124 € +0.8 %
Saint-Denis-de-la-Réunion 1 120 € +0.9 %
Saint-Paul-de-la-Réunion 1 081 € +0.9 %
Aix-en-Provence 1 076 € +0.9 %
Nantes 1 056 € +0.8 %
Le Mans 1 055 € +0.8 %
Caen 1 048 € +0.9 %
Nice 1 032 € +0.9 %
Orléans 1 029 € +0.7 %
Toulon 998 € +0.7 %
Lille 983 € +0.7 %
Strasbourg 981 € +0.7 %
Metz 975 € +0.9 %
Reims 959 € +0.8 %
Clermont-Ferrand 950 € +1.0 %
Tours 937 € +0.9 %
Toulouse 918 € +0.9 %
Lyon 909 € +0.9 %
Rouen 899 € +0.7 %
Boulogne-Billancourt 898 € +1.0 %
Angers 892 € +0.8 %
Mulhouse 827 € +0.8 %
Dijon 823 € +0.9 %
Le Havre 818 € +0.6 %
Saint-Denis 804 € +1.0 %
Grenoble 792 € +0.8 %
Villeurbanne 685 € +0.9 %
Paris 464 € +0.9 %

Comme pour le classement des taxes foncières en 2015, on constate aussi sur les taxes d’habitation de grands écarts d’imposition entre les différentes grandes villes de France. À Paris, cette taxe est particulièrement très basse. Elle correspond à moins du tiers de ce que payent les habitants d’Argenteuil pour une même famille et moins de la moitié de la plupart des autres villes.

Les hausses de taxe foncière et de taxe d’habitation en 2015

Cliquez sur : Classement des taxes foncières par ville en 2015

Moralité :

C’est l’échec de la décentralisation de 1982,  Le contribuable, paie une collectivité territoriale désorganisés et sur-administrée et de nombreux élus cumulards surpayés avec un service rendu qui n’est pas à la hauteur de l’attente.

Si notre bien être se mesurait au nombre de nos élus, sur le plan économique,  la France arriverait en tête et non à la traîne comme actuellement et notre Région Languedoc Roussillon  n’aurait  pas eu le triste privilège d’être la plus pauvre de France juste derrière la Corse (par contre nos impôts locaux sont parmi les plus élevés de France).

La décentralisation n’a jusqu’à présent conduit ni à une baisse des dépenses publiques, ni à une maîtrise de la fiscalité locale.

« Plus pénalisant encore (source : cours des comptes 2009), c’est l’échelon communal qui a le moins repris de compétence à l’État, est celui qui a le plus embauché.

Les effectifs des communes ont grimpé de 47 % et ceux des intercommunalités de 147 % ! Alors que la mise en place de structures «intercommunales» aurait dû conduire à des économies de personnel par fusions de service, l’inverse s’est produit… »

C’est l’échec de la démocratie participative citoyenne.

C’est l’échec du rôle des élus des oppositions aux propositions des dossiers contestables qui ont été ou sont présentés par Montpellier Agglomération/Métropole.

Lattes le 13 02 2016

 Jacky CHANTON
Secrétaire de l’Observatoire
Indépendant des Déchets et Environnement de Montpellier Métropole

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GEMAPI : une taxe de plus

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Info

La TAXE GEMAPI

GEMAPI = Gestion des Milieux Aquatiques  et Prévention des Inondations.

LA LOI MAPTAM du 27 janvier 2014 : loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles

La compétence GEMAPI est définie par les 4 alinéas suivants de l’article L.211-7 du code de l’environnement :

(1°) L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;

(2°) L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau ;

(5°) La défense contre les inondations et contre la mer ;

(8°) La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.

Cette compétence obligatoire est affectée aux communes au plus tard le 1er janvier 2018. Les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI FP), communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines ou métropoles exercent cette compétence en lieu et place de leurs communes membres.

Cette réforme territoriale, souhaité par les gouvernements de droite et de gauche, se propose de simplifier et rationaliser la décentralisation à la française (une décentralisation qui nous coute plus quelle nous rapporte depuis 1982).

La GEMAPI est d’une grande complexité avec une prise en compte bâclée par rapport aux spécificités des territoires impactés. « Elle a pour objet de permettre le financement des travaux de toute nature permettant de réduire les risques d’inondation et les dommages causés aux personnes et aux biens » (C. env. art. L. 211-7-2), le montant prélevé peut atteindre 40 euros par an et par habitant.

 En résumé :

Par ce transfert de compétences GEMAPI, l’Etat se désengage de ses responsabilités en autorisant les Collectivités Locales la liberté de créer un nouvel impôt citoyen pour permettre de payer les erreurs de l’urbanisation intensive passée, en cours et à venir.

Lattes le 2 Janvier 2016

Jacky CHANTON

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Le Secrétaire

Jacky Chanton

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Maera : inondations, NON aux 100 millions d’euros !!

STATION D’EPURATION  « MAERA »

NON POUR UN INVESTISSEMENT SUPPLEMENTAIRE DE 100 MILLIONS D’EUROS

Nous (ODAM) constatons et nous regrettons encore aujourd’hui, et pour la seconde fois sur le même thème, que notre demande citoyenne et associative concernant un droit de réponse aux articles qui sont parus dans le journal « le Midi Libre »  n’aient pas été prises en compte. (voir les dossiers ci-dessous) :

Nous sommes sous l’influence d’une Agglomération/Métropole qui développe sa gestion et sa puissance de communication à partir du lobbying industriel et financier. Elle vante l’orgueil de ses citoyens par de grands projets coûteux et dont l’utilité est trop souvent contestable. Elle s’entretient et nous entretient  dans un déni de réalité.

Pendant 7 années, je suis resté isolé, suite à ma demande pour le recyclage et réutilisation  des eaux usées des stations d’épuration et en particulier celle de « Maéra ». Aujourd’hui je constate que cette approche séduit de plus en plus et même auprès des élus de Montpellier Métropole. Il reste à savoir si la Métropole restera sur les mêmes positions que celle de l’Agglomération de 2010, « qui ne voulais pas revenir sur ces sujets et qu’il était hors de question d’en parler ».

Ma demande reste pourtant la même, à savoir : Initialiser une étude afin de recycler les eaux de la station d’épuration « MAERA »  et prévoir sa réutilisation selon la qualité et suivi sanitaire nécessaire à l’usage final.

Ce procédé devrait permettre la préservation de nos ressources, le développement de nos activités économiques, la création d’emplois et  la possibilité de contribuer au maintien de la biodiversité.

En plus d’éventuelles situations de pénurie, le réchauffement climatique  est déjà une réalité depuis un peu plus  de 50 ans. Nous savons que l’augmentation des températures se traduira par une augmentation de la demande en eau, qu’elle soit potable, d’irrigation, destinée à la recharge des nappes phréatiques ou à assurer le refroidissement des installations de production d’énergie.

Le risque d’entraîner une dégradation de la qualité et la diminution de nos ressources est donc d’actualité. En protégeant nos ressources,  qui influent sur les aspects à la fois quantitatifs et qualitatifs,  nous protégeons notre avenir et répondons à nos préoccupations.

Quel est le bilan sur investissements de la station d’épuration  de « San Rocco, Italie » avec celle de « Maéra, France »? :

La station d’épuration de San Rocco (Italie, construction 2004) dont la capacité de traitement est de 1,2 millions équivalent habitants et traite 300 000 m3 d’eaux usées par jour. C’est une réalisation qui a nécessité un investissement de 87millions d’euros.

La rénovation de la station d’épuration « MAERA » est conçue pour une capacité de traitement de 470 000 équivalent habitants et un coût de réalisation de 150 Millions d’euros (dont 65 millions d’euros pour l’émissaire en mer).

Le constat :

La construction de la station d’épuration de San Rocco est moins chère que celle de Lattes (Montpellier Agglomération/Métropole), elle recycle ses eaux pour l’irrigation de 22 000 hectares et elle a permis de développer des activités économiques et des emplois.

La station « Maéra » n’apporte aucune  valorisation des eaux traitées et rejette des micropolluants, des métaux lourds et des résidus de substances pharmaceutiques en mer. (Nous sommes perdants par le montant investi et perdants en terme économique, écologique et emplois).

Dans le cadre de la préservation de nos ressources en eau, le recyclage des eaux usées et des eaux pluviales pour des utilisations agricoles et industrielles devrait se généraliser dans les années à venir.

Le recyclage des eaux usées répond  aux critères de l’économie circulaire et devient indispensable à notre futur.

VEOLIA, SUEZ (Novergie, SITA..), SAUR, sont des multinationales qui disposent de milliers d’experts à leurs services. Elles possèdent les compétences, à la fois, scientifiques, technologiques, économiques et juridiques qui leur servent de références pour influencer les élus locaux, lesquels sont  souvent fragilisés de l’absence de ces connaissances. Nos élus, à force de déléguer le service public à des entreprises privées, ne sont plus en mesure de juger les choix techniques ni le travail effectué par les prestataires ( exemples : Usine de Méthanisation « AMETYST » ou Station d’Epuration « MAERA »). Dans les deux cas, c’est le délégataire privé qui oriente et impose indirectement ses choix techniques et financiers en fonction de son intérêt et non  celui de l’intérêt général. 

    Jacky CHANTON

Secrétaire de l’ODAM

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Le Secrétaire

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Quand la mer monte

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C’est un des ateliers-débats des journées des 25 et 26 septembre 2015. Y avez-vous assisté ? Quels ont été vos réactions ?

Palavasiondé en 2019
Palavas sous les Flots

A l’ODAM, nous pensons qu’il ne faut pas reculer. Ce n’est pas une raison pour construire dans les futures zones inondées (OZ, ODE, …).

Il faut protéger les constructions existantes, c’est sûr ! A quel prix ?

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Vous avez dit biodiversité ?

Montpellier 25 septembre, 1ère journée de la 7e fête de la Biodiversité. Le thème dominant annoncé : refaisons le climat ! En arrivant sur le site compris entre la Mairie (la nouvelle !) et le bassin Jacques Cœur,j’ai un coup de sang ! Un groupe électrogène à moteur dièsel, caché derriere des bâches et un buisson ronronne et crache sa fumée indiscrète vers le ciel bleu de cette magnifique journée d’automne 2015. Cette fumée contient un nombre de polluants que je souhaite pas nommer ici mais qui marque cette journée d’une lourde « empreinte carbone ». Un mauvais point, un carton rouge !

Que dire des guérites exigües où l’on a parquées les associations, certaines par deux pour 4m2 au sol, dont 2m2 réservés aux tables ! Heureusement qu’il fait beau ! S’il avait plu, quel beau bourbier en perspective dans cette prairie inondable qui borde le Lez ! Que dire de cette ancienne zone humide où le mauvais génie de Montpellier avait prévu une urbanisation densifiée qui se traduit, sauf sur cette pairie et le bassin Jacques Cœur, par un cadre durement bétonné ! Où nos malheureuses associations de défense de la biodiversité auraient pu cacher les magnifiques posters et flyers étalés sous le soleil ? Peut-être se refugieraient-elles dans les stands de la mairie et de la métropole qui se sont taillées la part du lion en matière de guérites !

Sur le terrain, dans nos oliveraies, nous avons banni les pesticides tueurs de biodiversité, nous avons banni les herbicides qui affaiblissent nos arbres et avons contribué à faire revenir l’enherbement naturel, pelouses soigneusement taillées où fleurissent les primevères blanches de l’automne et où courent de nouveau staphylins et carabes mangeurs de pupes et larves des mouches de l’olive. Nous pratiquons la défense de la biodiversité sur le terrain. Merci à ceux qui dans leurs guérites exigües expliquaient ce matin aux enfants des écoles de Montpellier et de sa région la richesse que représentent nos insectes et nos petites fleurs pour leur avenir, celui de la planète.

Raymond Gimilio
Docteur en sciences biologiques mention écologie
Chevalier du Mérite agricole




MMM : une métropole pourquoi faire ?

Une métropole, pourquoi faire ?

Pour le moment, le territoire n’a pas bougé, l’usine de traitement des déchets par tri mécano-biologique ne semble pas avoir amélioré ses performances mais, nous, contribuables de Montpellier-Méditerranée-Métropole allons continuer à payer le prix fort ! Pour continuer à n’avoir aucune réponse des chantres de la démocratie de proximité qui refusent de s’expliquer quand une association citoyenne s’adresse à eux pour demander des explications sur la gabegie qui va continuer avec le vote de la Délégation de Service public (DSP) à l’exploitant qui a obtenu ce résultat remarquable : « améliorer le fonctionnement en mélangeant à la réception la collecte des biodéchets triés par la main des citoyens responsables ». Il est du devoir de la Métropole de développer le tri citoyen à la source, en recrutant et formant les ambassadeurs du tri.
Lisez notre actricle sur la Scandaleuse gestion des déchets.
Merci à tous ceux qui ont téléchargé notre nouveau bulletin d’adhésion et nous ont adressé leurs chèques de soutien. Nous ne percevons AUCUNE subvention de qui que ce soit !
Merci à tous ceux qui nous lisent.
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Le président

Raymond  GIMILIO

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Maera : CR de visite d’une STEP

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

Compte rendu de la visite du 15 Janvier 2015 de la Station d’Epuration MAERA

Ce sont 31 participants qui ont assisté à cette visite qui était très attendue depuis longtemps, à l’invitation de l’ODAM.
Pour nous présenter la station et répondre à nos questions, nous avions :

  • Monsieur Nicolas MAYOL du Service d’ingénierie Mayane pour la présentation et documentation de MAERA.
  • Madame Sylvie HEINIMANN LUNA de la Direction Eau et Assainissement de Montpellier Métropole Méditerranée.
  • Monsieur Claude HOUSSIN, représentant la société Véolia et responsable de Maéra.

Nous avons trouvé en face de nous des personnes d’une grande courtoisie, disponibles et compétentes, chacune dans leur domaine.

Historique

En 1995, le District de Montpellier dépose un dossier administratif d’extension de la Céreirède avec rejet en mer. Le lancement des travaux de terrassement débute en 2002 et dès Juin 2003, c’est le début de la pose du premier tronçon de l’émissaire.
L’inauguration de la station d’épuration aura lieu en septembre 2006, elle est appelée « MAERA », la Néreide, c’est aussi le nom scientifique d’un petit crustacé. Il s’agit de la réhabilitation de l’ancienne station d’épuration de la Céreirède construite en 1965 qui est située sur la commune de Lattes.
Elle traite actuellement la majorité des eaux usées des habitants de Montpellier Métropole et industrielles qui sont raccordées au réseau d’assainissement et des eaux pluviales (dans le cas de réseaux non-séparatifs). Elle a une capacité actuelle d’environ 330 000 équivalent habitant (EH) pour une capacité maximale de la station qui est de 470 000 EH, (soit le traitement d’une ville de 470 000 habitants).
Elle a permis d’assainir la qualité des eaux du Lez en aval de la station jusqu’à la mer. La station rejette une eau épurée proche de 95% et dont l’exutoire se situe en mer à vingt kilomètres de « MAERA » dont 11 km sous l’eau à trente mètres de profondeur.

Traitements

On peut distinguer deux opérations principales dans le traitement de l’eau :
Le prétraitement qui comprend le dégrillage (qui élimine les déchets volumineux), le dessablage (qui permet d’extraire les sables), le déshuilage (qui débarrasse l’eau de ses corps gras)
Le traitement biologique qui comprend :

  • Les boues activées, avec des bassins d’aération (qui éliminent les pollutions dissoutes carbonées, azotées) et des bassins de clarification (où on assiste à la décantation du floc et sa séparation avec l’eau épurée).
  • La biofiltration. En phase d’affinage, les bactéries vont se fixer sur des billes de polystyrène et vont former un film biologique qui élimine la pollution soluble présente dans l’eau et dégrade les matières particulaires qui se sont déposées à la surface du matériau granulaire. Les billes vont ainsi constituer un filtre, bloqué dans la partie supérieure par un plafond crépiné qui ne laissera passer que l’eau épurée. Le lavage des filtres est journalier. Le biostyrène peut diminuer en granulométrie avec le temps. Afin d’y remédier il est possible de reconditionner la cellule du filtre avec des billes neuves à hauteur de 20% de billes neuves, sinon, il est valorisé par incinération.

Les résidus de traitement sont récupérés sous forme de boues et méthanisés pour la production de méthane. L’énergie sera récupérée comme combustible pour alimenter différentes utilisations de la station (production d’électricité et alimentation des digesteurs). Ce sont 70 tonnes par jour de boues traitées qui sont transportées essentiellement vers Narbonne (34) et Gailhan (30). Du fait de leur faible teneur en métaux, elles sont valorisées sur des plateformes de compostage (mélange avec des déchets verts).
Les problèmes des odeurs sont pris en compte par Véolia afin d’en réduire ou éliminer les nuisances olfactives de sulfure d’hydrogène essentiellement. Les travaux nécessaires sont, et seront effectués : divers traitements, la pose de plusieurs « nez électroniques » et la couverture de bassins.
Afin de prévenir Véolia en cas de problèmes, le numéro d’appel est : 09 69 32 35 52

Les réseaux d’assainissement

Les eaux usées sont collectées sur le lieu de leur production pour être acheminées par un réseau de conduites vers la station d’épuration. Le réseau collecteur est dit séparatif quand il n’achemine que les eaux usées ou unitaire quand il achemine aussi les eaux pluviales. Trois bassins semi-enterrés pour un volume de 25 000 m3 permettent la régulation de ces eaux pour un débit maximum de 4 m3/s, si le débit est supérieur, après de fortes pluies par exemple, la partie supplémentaire est alors déversée directement au Lez.
Elle permet de préserver le patrimoine naturel, rivières, étangs, lagunes. En particulier elle a permis d’améliorer la qualité environnementale lagunaire.
Pour plus d’information du réseau Lagunaire : http://rsl.cepralmar.com/intro_01.html
Les micropolluants contenus dans les eaux traitées ne sont pas totalement éliminés et sont rejetés en mer, ils seront ensuite dispersés dans les eaux pour élimination. Même présents en petites quantités, les micropolluants ne sont pas exempts d’impacts environnementaux et sanitaires.
La Station d’Epuration des Bouillides, à Sophia-Antipolis (06) qui s’est positionné en précurseur depuis 2012 avec un traitement des micropolluants. Cette réalisation est signée Degrémont Suez Environnement. Cette mise à niveau n’est pas prévue pour la station MAERA.

Etiage du Lez

Un apport d’eau du Bas-Rhône-Languedoc a été mis en place afin de maintenir un débit suffisant dans le Lez pour garantir les usages en aval et éviter la remontée de la nappe salée.
Le Montant des travaux (HT)

  • Travaux de rénovation et d’extension de station d’épuration : 70 M€
  • Travaux émissaire : 65 M€
  • Marchés annexes (études, maîtrise d’oeuvre, contrôles,…) : 15 M€

TOTAL :150 M€

Conclusion :

Une présentation très intéressante qui a permis à beaucoup de participants de poser leurs questions dans un esprit convivial, parfois passionné, mais toujours dans le cadre de l’intérêt général.
« MAERA » est une Station d’Epuration performante qui respecte les normes en vigueur en France. Les points faibles relevés : les réseaux unitaires mais pris en compte par MMM ; les problèmes olfactifs, mais pris en compte par Véolia ; les bassins d’orages qui ne permettent pas d’absorber le surplus à 4m3/s et l’absence d’une mise à niveau de la station afin d’améliorer le traitement des micropolluants.
A titre personnel, je vous apporte mes propres commentaires, ce qui signifie qu’ils n’engagent que moi :
Redistribuer l’eau recyclée est un enjeu pour le XXIe siècle :
On peut choisir de réutiliser les eaux pour divers usages: irrigation agricole, arrosage de pelouses, de parcs et de golfs ; refroidissement, lavage et procédés industriels ; alimentation de chasses d’eau ; mise en eau de pièces d’eau artificielles paysagerie urbaine; recharge de certaines nappes aquifères. Dans ces cas, l’eau doit être assainie mais n’a pas besoin d’être potable.
Dans le cadre du développement durable, je considère que la Station d’Epuration de demain ce sera celle qui permettra le meilleur traitement au meilleur coût tout en permettant le recyclage des eaux y compris les micropolluants. Il en est de même pour le recyclage des phosphates et du phosphore qui sont indispensables à la vie et pourtant ils vont manquer avant la fin de ce siècle.

Traitement des micropolluants :

Le nombre de substances chimiques recensées aujourd’hui est supérieur à 65 millions, chiffre qui ne cesse de s’incrémenter avec plus de 11 000 substances par jour depuis 2002 (Source : EAWAG NEWS 2009) mais il en existe 3000 qui présentent un risque sanitaire selon « REACH » (ils sont évalués en Europe).
L’extension de la Station des Bouillides (06), répond avec un temps d’avance à la directive européenne cadre sur l’eau. Celle-ci impose, en effet, la réduction de ces substances néfastes dans le milieu naturel à l’horizon 2015, et leur élimination en 2021.
Pour plus d’information sur les traitements possibles :
Cliquez ce lien : http://www.actu-environnement.com/ae/pdt/degremont-station-traitement-micropolluants-eau-380.php4
http://www.derichebourg-aqua.com/fr/actualites/loira-presente-a-pollutec-son-procede-loilyse-7/
La sous-estimation de la pollution de ces milieux en France a été dénoncée par l’organisation écologiste WWF. Le nombre insuffisant de substances toxiques recherchées (41 substances prioritaires + 4 métaux et 5 pesticides), la difficulté des protocoles de mesure (au regard des faibles concentrations quantifiables), la non prise en compte de l’effet cocktail lié à l’association de certaines molécules, ainsi que des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux seraient les principales causes de la surveillance biaisée de ces écosystèmes.
Le recyclage des eaux traitées répond à une économie circulaire :

  • Une eau utilisée plusieurs fois avant d’être rejetée dans le milieu naturel.
  • Un recyclage deux fois moins cher que le dessalement de l’eau de mer.
  • Une économie de la ressource en amont et une réduction des déchets en aval.
  • Une économie d’énergie liée aux activités de pompage et de transport de l’eau.
  • La réutilisation de matières organiques présentes dans les eaux usées, pouvant fournir, après leur méthanisation, l’énergie nécessaire à leur traitement.
  • La possibilité de devenir de l’eau potable et utilisable à des fins alimentaires après passage par des traitements poussés et par la recharge dans les nappes.
  • La contribution à une gestion active des aquifères côtiers afin de maîtriser la progression de l’intrusion saline.
  • L’utilisation dans des circuits industriels en boucle courte, dans une logique d’écologie industrielle. Les eaux doivent être traitées en fonction de l’usage qui en est fait, dans le cadre d’une étude de rentabilité économique tout en préservant les risques sur la santé, l’agronomie et l’environnement.

Ces processus sont déjà utilisés en France mais beaucoup moins développés que les autres pays européens, alors que la France est à la pointe de ces technologies.
En Espagne : La ville de Barcelone est la plus grosse unité de recyclage d’eaux usées en Europe
En France :

  • Narbonne
  • Clermont Ferrand
  • Sainte Maxime
  • Le Mont Saint Michel
  • Pornic

Je reste fidèle à mes convictions de 2009, à savoir que je considère que la station d’épuration « MAERA » conçue pour une capacité de traitement de 470 000 équivalent habitants et un coût de réalisation de 150 Millions d’euros représente un montant très élevé si je la compare à la station à la station de San Rocco (construction 2004) dont la capacité de traitement est de 1 million équivalent habitants et traite 300 000 m3 d’eaux usées par jour. Une réalisation qui a nécessité un investissement de 84 millions d’euros et recycle ses eaux pour l’irrigation de 22 000 hectares.
Consultez : http://odam.ouvaton.org/file/MAERA_RECYCLAGE_2_07_2010.pdf

Jacky CHANTON

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Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

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Amétyst : 6 ans après

Nous prions nos aimables visiteurs et lecteurs de bien vouloir nous excuser si les liens ne fonctionent pas s’agissant de documents anciens.

Merci de votre compréhension

L ‘USINE DE METHANISATION « AMETYST »  SIX ANS APRES

Le constat d’une triste réalité et un bilan effrayant

En remplacement de la gestion catastrophique de la décharge du Thôt, l’Agglomération nous avait annoncé une usine de méthanisation  « AMETYST » avec  « ZERO NUISANCE » :

Fallait-il y croire ?

NON,  par ailleurs, le coût de cette usine a  doublé et n’arrête pas d’augmenter.

Est-ce que les principaux inconvénients de cette usine étaient prévisibles ?

La réponse est OUI. Ils ont été dénoncés par des citoyens et des Associations.

Est-ce que la démocratie participative des citoyens et associations environnementales indépendantes a été prise en compte ?

NON, c’est l’Agglomération qui imposera, à la fois, le lieu et la taille de l’usine.

Le contrat annoncé par l’Agglomération de Montpellier était le suivant :

L’unité de méthanisation  AMETYST inaugurée en juillet 2008 est dimensionnée pour traiter 203 000 tonnes, soit 170 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles et 33 000 tonnes de bio-déchets. Son rôle est de traiter et valoriser par procédé biologique la fraction organique des déchets en produisant du compost réutilisable en agriculture et du biogaz.

A-t-elle répondu au cahier des charges ?

NON, elle traitera en 2013  environ 130 000 tonnes au lieu 203 000 tonnes, soit 123 650 tonnes  pour les ordures résiduelles au lieu de 170 000 tonnes et 2 589 tonnes de bio-déchets au lieu  de 33 000 tonnes. C’est aussi plus des ¾ des déchets sortants qui seront envoyés en centre de stockage de déchets ultimes à Castries ou incinérés à l’usine de Lunel ou traités et stockés à l’extérieur de l’Agglomération.

N’est-elle pas surdimensionnée par rapport aux besoins et implantée au mauvais endroit ?

OUI, dans les deux cas. La réduction de nos déchets est impérative et nécessite   un meilleur tri à la source. Elle peut être encore plus efficace avec l’instauration de la REOM taxe (d’enlèvement des ordures ménagères) qui est beaucoup plus  équitable et permet d’encourager le tri sélectif. Par sécurité, il n’était pas concevable d’implanter une usine « expérimentale » de cette taille proche des habitations mais la construire le plus adjacent possible au centre de stockage afin de réduire à la fois, les pollutions et les coûts des transports.

A-t-elle répondu aux critères, efficacité/coût ?

NON, nous sommes confrontés à un échec technique et un gouffre financier. La Taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élevait en 2009 à Montpellier à 141 euros par habitant, contre 59 euros en moyenne en France.

Pourquoi le compost qui sort de cette usine est-il de mauvaise qualité ?

C’est l’ensemble du compost qui est produit à partir du TMB (Tri mécano biologique).

Comme une très grande part du contenu de nos déchets fermentescibles «  poubelles orange », est mélangé aux OMR (le contenu de nos poubelles « grises ») en usine, le compost ainsi produit est de mauvaise qualité. En réalité au lieu d’avoir un produit valorisable nous avons conçu un nouveau déchet qui sera éliminé en centre de stockage ultime (CSDU) à Castries ou incinéré (usine d’incinération) à Lunel.

Le paradoxe : Ce procédé est encore aggravé par l’apport supplémentaire de la majorité des  végétaux broyés en provenance de GRAMMONT  afin de servir de structurant à la maturation des digestats pour le fonctionnement d’Amétyst afin d’être ensuite, transformé en « déchet ».

Alors  que le gouvernement entend soutenir des démarches territoriales « zéro gaspillage, zéro déchet », pourquoi ne pas tenir compte d’une réduction importante des déchets à traiter par AMETYST ?

Est-ce  que la signature d’un contrat de Délégation de Service Public pour  10 ans d’un montant de 150 millions d’euros (soit 15 millions par an) est justifiable ?

NON, le coût de traitement est d’environ 100 euros la tonne et compte tenu d’une réduction de nos déchets prévisible, ce contrat ne paraît pas compréhensible. Par ailleurs, le détail technique du/des process pour les  améliorations qui sont prévues pour un montant entre 7 et/ou 10 millions d’euros par Novergie n’a pas été porté à notre connaissance.

Peut-on encore avoir confiance en ces objectifs et aux améliorations qui sont annoncés ?

A l’approche de Noël, je le souhaite réellement, mais si je prends en considération l’ensemble des promesses non tenues et bafouées depuis plus de 40 ans et un Plan Départemental de gestion des déchets complexe et  frileux, vous me permettrez d’avoir de sérieux doutes, pour ne pas dire une incompatibilité entre la volonté affichée et l’action.

 Bilan fonctionnel d’AMETYST

Le constat des Riverains de Garosud en 2013

Tonnage des déchets entrants à Ametyst en 2013 :                         129 602 tonnes

Tonnage des sortants pour la décharge ou l’incinération :         111 958 tonnes

Ventilation des destinations finales des  sortants :                   ·

  • 42 683 T Décharge de Castries
  • 19 852 T incinérateur Ocréal de Lunel
  • 25 696 T décharge hors agglo    (non spécifié par l’agglo)
  • 23 727 T incinérateur hors agglo (non spécifié par l’agglo)  

Total       111 958 Tonnes

Les valorisations :

  • Valorisation électrique (production de l’usine)                            : 16 172 169 Mw/h
  • Consommation électrique de l’usine                                                 : 15 298 855  Mw/h
  • La production de chaleur pour les Grisettes
    (
    seule valorisation de l’usine)                                                              : 4 593 900
  • La production de chaleur pour le fonctionnement de l’usine :  2 485 83
  • Valorisation de compost                                                                        : 465 Tonnes

Bilan fonctionnel d’Amétyst (source : François VASQUEZ, porte-parole de l’Association des riverains de garosud)

LES ENGAGEMENTS DE NOVERGIE/SUEZ ENVIRONNEMENT

L’Agglomération de Montpellier signe avec le même exploitant NOVERGIE , Suez Environnement, via sa filiale SITA qui remporte le contrat d’exploitation de l’unité de méthanisation Amétyst, pour une durée de 10 ans et un chiffre d’affaires cumulé de 150 millions d’Euros.

L’unité de production d’énergie verte bénéficiera de nouveaux investissements pour renforcer sa capacité de valorisation énergétique et créer une véritable filière de valorisation organique sur le territoire.

SITA prévoie d’investir entre 7 et 10 Millions d’euros qui permettront d’augmenter de 50% la production d’électricité et de chaleur. Les matières à haut pouvoir calorifique (comme le plastique) contenues dans les refus seront transformées en combustible solide de récupération (CSR), et seront valorisées par SITA auprès des cimenteries, en substitution de combustibles fossiles (tel que le charbon).

SITA valorisera aussi, en complément des déchets ménagers, les bio-déchets du territoire en nouvelles ressources organiques pour produire 33 500 tonnes de compost normé par an.

SITA s’appuiera sur l’expertise et le réseau logistique de Terralys, filiale de Suez Environnement spécialisée dans la valorisation des déchets organiques, pour la commercialisation et la distribution de ce compost.

Le développement de cette nouvelle filière, associé à une valorisation énergétique des déchets plus performante, permettront une réduction conséquente de la part de déchets enfouis, avec plus de 51% des déchets du territoire valorisés en nouvelles ressources.

Selon BFMTV, avec de telles innovations, l’unité de production d’énergie verte Amétyst devient une référence européenne de méthanisation des déchets ménagers et bio-déchets, aux performances inégalées pour ce type d’installation.

Les dossiers de presse :

MIDI LIBRE : Montpellier, usine de méthanisation,  la filiale de Suez revient par la fenêtre

http://www.midilibre.fr/2014/12/11/ametyst-et-voila-le-retour-de-sita,1096146.php

BFMTV : Suez Environnement signe un contrat de 150 ME.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/bourse/suez-environnement-signe-un-contrat-de-150-me/

Hérault Tribune : MONTPELLIER : SUEZ ENVIRONNEMENT exploitera l’unité de méthanisation AMETYST POUR UN MONTANT CUMULÉ DE 150 MILLIONS D’EUROS SUR 10 ANS

http://www.herault-tribune.com/articles/25344/montpellier-suez-environnement-exploitera-l-unite-de-methanisation-ametyst/

Midi Libre, l’Agglo de Montpellier s’entête : http://www.midilibre.fr/2014/12/18/ametyst-l-agglo-s-entete-zero-dechet-s-inspirer-de-la-reussite-de-san-francisco,1100051.php

Lattes le 18 12 2014

Jacky Chanton

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Validé le webmaster

Raymond  GIMILIO

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